Dans un nouveau décret publié le 15 février 2021, l’État impose l’installation d’une station de recharge pour véhicules électriques dans « toutes les aires du service du réseau autoroutier concédé » d'ici au 1er janvier 2023.
Aujourd’hui, il ne fait plus aucun doute que l’objectif des 100 000 points de recharge pour voitures électriques installés en France d’ici fin 2021 soit une douce utopie. En décembre 2020, la France en comptait pas moins de 30 838, selon le dernier rapport mensuel d’Avere-France. En clair, le projet vire à l’échec, et il n’est pas risqué de dire que le parc actuel n’en accueillera pas 70 000 autres en moins d’un an.
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Pour se rattraper, le gouvernement multiplie les initiatives et repousse les échéances. Dans un nouveau décret récemment publié sur Légifrance et accompagné d’un communiqué de presse, l’État annonce débloquer une nouvelle enveloppe de 100 millions d’euros « dédiée à l’accélération [du] développement des bornes de recharge rapide sur le réseau routier national », peut-on lire.
Surtout, l’exécutif compte mettre la pression aux acteurs du secteur, puisque « toutes les aires de service du réseau autoroutier concédé seront équipées de stations de recharge pour véhicules électriques d’ici au 1er janvier 2023 », indique le document. Ici, le gouvernement n’émet aucune proposition, mais exhorte les parties concernées à le faire.
C’est là que les 100 millions d’euros d’aide interviendront. Selon le type de station, l’installation de bornes sera cofinancée à hauteur de 10 à 30 % des coûts. « Ce taux pouvant être porté à 40 % dans certaines situations spécifiques », souligne-t-on. En l’occurrence, ce taux de 40 % concerne les petites stations à faible rentabilité s’équipant d’au moins quatre points de charge rapide, dont la moitié proposant une puissance minimum de 150 kW.
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Ce quota de quatre points de recharge rapide est d’ailleurs la norme imposée. Et l’État de préciser que « ces aides sont cumulables avec la prise en charge à hauteur de 75 % des coûts de raccordement au réseau mis en place par la loi d’Orientation des Mobilités ». Pour impulser une dynamique, les 150 premiers points de charge installés bénéficieront d’une prime de 10 % pour alléger un peu plus la note.
L’enveloppe de 100 millions d’euros profitera également au réseau routier national non concédé, qui devra lui aussi se plier au nouveau décret « grâce à la mobilisation des services de l’État ». Les routes nationales ne sont d’ailleurs pas délaissées, et font partie intégrante de nouveau plan d’action. Un récent tweet du ministre délégué aux transports, en la personne de Jean-Baptiste Djebbari, portait pourtant à confusion.
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L’intéressé a publié une carte des aires de service concédées (et non des aires de repos, dénuées de stations-service) qui comporteront au moins deux points de recharge de 150 kW d’ici fin 2022. Problème : la Bretagne semble être laissée à l’abandon. Pourquoi ? « Parce que la carte ne montre que les aires de service d’autoroutes concédées qui vont être équipées », précise l’homme politique.
Et d’enchaîner : « Mais nous équiperons aussi celles des routes nationales et des autoroutes non concédées. Autoroutes + RN = 440 aires de service. Objectif : qu’elles soient toutes équipées fin 2022 ». Il n’y a désormais plus qu’à joindre le geste à la parole.
16/02/2021 10:19 AM
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